Atlas des Techniques Manipulatives des os du crâne et de la face - A. GEHIN
Format 21,8 x 30,7 cm-278 pages - ISBN 2-87644-039-3
Réf. 1079A
Tout d'abord, le préalable indispensable à tout apprentissage est bien évidemment une connaissance approfondie et détaillée de la mécanique crânienne, tant générale que particulière.
En effet, au niveau de la sphère crânienne, tout mouvement est induit par les doigts du praticien. Et ce mouvement, bien qu'il soit amplifié par la flexibilité de l'os chez l'être vivant (principalement pour ceux de la voûte), dépend de la forme de l'os et de la disposition spécifique des surfaces articulaires. De plus, le moins complexe des os du crâne présente plusieurs articulations, souvent situées dans des plans difdérents de l'espace; et le mouvement n'est permis que si la manoeuvre respecte celui presque simultané de toutes les autres articulations crâniennes.
Corrélativement, toute méconnaissance, même partielle, de cette mécanique peut être source d'erreurs induisant des lésions pathomécaniques. Bien enseigner la physiologie articulaire pour distinguer le normal de l'anormal est une constante des enseignements diffusés au sein des différents courants mécanistes.
D'autre part, l'acquisition de ces techniques nécessite un apprentissage particulièrement précis et minutieux qui ne saurait en aucun cas être écourté. Aucune éducation manuelle ne peut se forger dans la précipitation, particulièrement en ce domaine où tout se joue au niveau le plus fin. La maîtrise d'un geste juste et raisonné ne s'obtient qu'avec le temps.
Enfin, le choix des manipulations décrites dans cet atlas a été déterminé uniquement en fonction de leur efficacité, prouvée par une longue pratique en des époques et des lieux géographiques fort différents. Si nombre d'entre elles ont déjà été sommairement décrites par les Anglo-Saxons: SUTHERLAND, MAGOUN, LIPPINCOTT, ARBUCKLE, LAKE, COTTAM, DE JARNETTE, nombre d'autres ont été recueillies par l'auteur, aussi bien dans notre vieille Europe, qu'en Asie, ou en Océanie. Elles ne procèdent nullement du respect historique de telle ou telle école particulière. Ce sont ces techniques que nous avons enseignées au Collège d'Etiopathie Européen, dans le cadre de sa pensée mécaniste originale.
Ces techniques relativement simples sont toujours adaptées aux connaissances actuelles en la matière. Si les quelques modifications apportées à ces manipulations traditionnelles ajoutent parfois à leur efficacité, leur essence reste identique à celle que l'empirisme avait permis d'approcher. Et si quelques autres nous paraissent être le fruit de notre travail, ne sont-elles pas en réalité l'aboutissement plus ou moins personnalisé d'une évolution collective? Il est évident que ces techniques, issues de notre mémoire collective, appartiennent à tous, dès leur conception.